webleads-tracker

Défense du social à la Mutualité… vs. SalesForce
réseaux sociaux par SalesForce

Défense du social à la Mutualité… vs. SalesForce

J’avais réservé mon 10 avril 2012 pour participer à la grand’messe parisienne SalesForce.com où l’éditeur du « CRM dématérialisé » (i.e. : dans le cloud) présentait son offre CRM déclinée avec les réseaux sociaux privés et publics.

It’s time to get social : Facebook, LinkedIn, Twitter, YouTube, Viadeo et autres Réseaux Sociaux d’Entreprises

L’importance des réseaux sociaux dans le business – dans les businesses (cf. b2c, b2b) – a été brillamment mise en avant. Ce n’est pas sans raison que les plus grands groupes internationaux (la moitié du top 100 mondial) ont mis le pied à l’étrier des réseaux sociaux. Les entreprises américaines en première ligne. Normal me direz-vous : c’est leur culture. Le message était clair : il en faut peu pour que SalesForce devienne SocialSalesForce.

Le marketing de SalesForce a fait preuve d’une efficacité redoutable avec des témoignages clients enthousiastes (HP, Schneider Electric, Rossignol, etc.). Pour bien marquer l’importance de la socialisation, les badges des participants affichaient essentiellement votre prénom. He oui, fini les relations hiérarchiques on est dans le team spirit, on chasse en meute (dans notre pays où l’individualisme est roi, il va y avoir un gros travail d’évangélisation…).

Deux petites choses m’ont chagriné :

  • les forces vives de SalesForce étaient en nombre, très largement masculines, moyenne d’âge 30 ans, et tous en costume cravate à la IBM… présentement l’habit n’était pas en phase avec les moines (regardez le style vestimentaire de Mark Zuckerberg : culture iconoclaste, caractérisé par un esprit rebel, de l’audace et beaucoup d’agilité).
  • Abus d’anglicismes. Je sais bien que la culture des métiers du high tech est celle de l’oncle Sam, mais tant qu’on emploiera des « challenge »(1), « device » et autre « task force » ça ne simplifiera pas l’évangélisation du village gaulois (notamment pour la cible TPE/PME)

Indéniablement, cette nouvelle déclinaison de l’offre SalesForce est attractive : richesse fonctionnelle, facilité de déploiement et facilité d’utilisation ont été des avantages largement mis en avant dans les différents cas appliqués présentés à cette occasion. Les fonctions de socialisation et de partage de l’information deviennent la clef de voute de leur offre, et ce n’est pas réservé qu’aux grandes entreprises. Pour aller plus loin, téléchargez The Little Blue Book of Social Enterprise Transformation de SalesForce.

Autre révélation de cette journée : vive les tablettes (domination écrasante de l’iPad) qui vont clairement – du fait du cloud – remplacer les PC portables.

A l’occasion de ce grand show à l’américaine, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Dany qui, il y a 44 ans dans ce lieu superbe de la Maison de la Mutualité, commençait sa longue carrière de tribun ! Sauf que le discours – et le logo – n’étaient pas les mêmes 😉

(1) lire mon billet : challenge du jour : utilisez le mot défi

2 commentaires : “Défense du social à la Mutualité… vs. SalesForce”

  1. ML VOISARD

    14 avril 2012

    Merci Jean-Philippe pour ce compte rendu.

    Je suis sensible aux 2 points qui t’ont chagriné, révélateurs d’une incohérence dans les messages. C’est aux petites choses que l’on perçoit si on vit que qu’on dit ou si ce qu’on dit est un discours….

  2. Jean-Philippe Déranlot

    15 décembre 2013

    Merci Adrien. Vous nous confirmez que combattre l’anglicisation latente et pernicieuse de la langue française c’est « se battre contre des moulins à vent » version Don Quichotte 2.0.

    Mais je reste droit dans mes bottes* : je ne peux pas m’empêcher de reprendre toutes les personnes qui consomment du « challenge », « challenging » et autre « il faut le challenger » (ce qui me rend relativement BFMophobe ;-))

    * cf. mon billet « challenge du jour : utilisez le mot défi »

Laisser un commentaire